
Etude Répercussions physiologiques induites par différents formats de raids multisports de nature chez l’adolescent


La recherche au service du sport
L’an dernier la Fédération Française de Triathlon a mis en place une étude sur les répercussions physiologiques induites par différents formats de raids multisports de nature chez l’adolescent. Cette étude, menée par le laboratoire AME2P de l’université de Clermont-Auvergne, spécialiste de la physiologie de l’enfant, nous a permis de mieux connaitre les répercussions de l’activité raid chez le jeune. Nous remercions les 16 minimes qui ont participé assidûment au protocole.
DTN F.F.TRI.
Pourquoi avoir lancé cette étude dès 2018 ?
Chez l’adolescent, l’effet de ces pratiques est encore mal connu alors que l’engouement de cette population pour ce type de pratique ne cesse d’augmenter. Depuis janvier 2017, la Fédération Française de Triathlon a reçu la délégation de l’activité de raid multisports de nature par le Ministère des Sports. Actuellement, la direction technique nationale ne possède que peu de données sur les éventuelles conséquences de ces pratiques et manque d’éléments pour réglementer la pratique. C’est pourquoi, la fédération, dans le cadre de sa mission et de son projet de développement de la pratique en France, a souhaité mettre en place ce projet de recherche.
Quel était l’objectif poursuivi ?
Les objectifs de ce projet de recherche étaient donc de déterminer les réponses physiologiques en fonction de la durée de l’épreuve. L’étude portera plus précisément sur les réponses musculaires et cardiaques 1) d’un raid court d’une heure (Sprint), 2) d’un raid d’une journée (One-day race), 3) d’un raid de deux jours (Two-days race).
Que faut il retenir de cette première étude ?
Le raid d’une journée a le plus d’effet à court terme sur l’organisme des jeunes pratiquants et particulièrement sur le système musculaire (↘ force et de la détente + atteintes structurelles = fatigue musculaire) et cardiaque (atteintes structurelles du myocarde). Cependant les marqueurs (biomarqueurs et douleurs subjectives) utilisés à moyens terme indiquent que l’organisme récupère vite de cette contrainte physiologique.
L’augmentation de la durée de l’épreuve (raid 1 journée vs. raid 2 jours) n’engendre pas d’atteintes supplémentaires. Cela s’explique probablement par une intensité de l’épreuve inférieure (60% FCréserve) et par une récupération suffisante entre la première et la deuxième journée d’épreuves permettant de ne pas «accumuler» les atteintes d’un jour à l’autre.
Enfin, une durée plus courte (raid court) engendre une augmentation de l’intensité de l’effort (74% FCréserve) sans accroître les atteintes physiologiques.
Retrouvez la Synthèse Etude Impact Raid Jeune